Inondations : le PPRI chamboule l'urbanisation
Avec 37 événements diluviens en 50 ans, le Gard est le département de France métropole le plus exposé au risque inondation. Pour limiter les pertes humaines et les dégâts, un Plan de prévention des risques inondation (PPRI) est désormais en vigueur dans les 20 communes du bassin alésien, tant pour le bâti existant que pour celui à venir. Ce schéma définit précisément les parcelles inondables et les réglemente, avec des zones de danger où l'eau peut atteindre plus de 50 cm et des zones de précaution (moins de 50 cm).
Pour les premières, il est impossible de construire, tandis que les secondes sont soumises à des obligations (diagnostic, création d'un refuge, barrièrage de piscine...). Pour la sous-préfecture, l'objectif est clairement affiché : rendre inconstructible les zones les plus exposées.
« La vie humaine est en jeu et l'Etat doit imposer des règles », explique le sous-préfet Philippe Portal.
Les gens s'installent encore dans les zones dangereuses
D'autant que la population a la mémoire courte et que la contrainte foncière est forte. « Les gens continuent de s'installer dans les zones dangereuses », explique Jean-Emmanuel Bouchut, de la Direction départementale des territoires. « Entre 2000 et 2005, la population située dans le lit majeur des cours d'eau a augmenté de 6,5 %. »
http://www.gard.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_de_presentation_PPRi_Gardon_d_Ales_final_approbation_cle736e5f.pdf
